La chronique d'Albert

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Friday, November 07, 2008

La réverbération

Physiquement la réverbération est composée de l'ensemble des réflexions fournies par les parois d'un lieu dans lequel sont produits un ou des sons.
On peut ne pas se contenter de cette définition un peu sèche et essayer d'analyser plus finement les divers éléments de cette réverbération et leurs effets sur la perception des sons.
Dans tous les lieux naturels les sons sont réverbérés, très peu en extérieur, beaucoup dans un gymnase une piscine ou une église. Cette réverbération est différente dans chaque point de l'espace selon le niveau, la qualité des sons, leurs positions respectives et les évolutions de ces paramètres. La perception de cette réverbération mouvante est un élément important de l'appréciation de l'espace qui nous entoure. Une bonne prise de son tient compte de cette ambiance évolutive
La réverbération est perçue d'abord par les producteurs des sons (comédiens musiciens orateurs etc.…) qui adaptent instinctivement leur émission à la réverbération du lieu ou ils se trouvent (Un musicien placé dans une chambre sans réverbération joue très mal ) ce qui peut vouloir dire qu'une bonne salle c'est d'abord une salle dans laquelle les musiciens ou les comédiens peuvent donner leur meilleur, se sentent bien, dans laquelle ils s'entendent bien et entendent bien les autres.
Il faut évidemment que les spectateurs aussi entendent bien, mais cette seconde condition n'a d'intérêt que si la première est remplie.
Physiquement la réverbération d'un lieu est mesurée par l'affaiblissement en fonction du temps d'un signal global ou divisé en octaves ou tiers d'octaves.
On détermine aussi le rayon de réverbération :c’est une courbe, lieu des points ou l'intensité des sons directs est égale à l'intensité des sons réverbérés (rapport G ). Ces mesures objectives sont utiles pour l'acoustique architecturale et pour l'établissement de sonorisations. Elles le sont moins pour guider les prise de son, le bon rapport sons directs - sons réverbérés ne dépendant pas seulement de la salle mais surtout de l'œuvre et de son interprétation ; on imagine mal la même réverbération pour le nocturne n° 1 de Chopin et pour sa grande Polonaise.
La réverbération n’est pas un condiment rajouté, elle est composante intégrale de l’œuvre.
Ce qui pose obligatoirement le problème de la réverbération artificielle, qu’elle soit appliquée directement ou postérieurement, les interprètes ne peuvent évidemment pas en tenir compte dans leur jeu, l’auditeur entend alors une interprétation inadaptée au lieu ’’refabriqué’’ La différence n’est pas toujours importante mais peut suffire à transformer un enregistrement qui pourrait être exceptionnel en un seulement bon enregistrement. Il pourrait aussi y avoir les cas ou une réverbération artificielle sert à masquer dans un flou dit ‘’artistique’’ une prise de son douteuse mais ceci ne se produit jamais… paraît-il !
La réverbération artificielle n’est pas inutile pour autant dans certains cas mais comme d’autres traitements du signal elle doit être utilisée avec subtilité et mesure
( comme le sel dans la salade, dès qu’on la sent c’est qu’il y en a trop)

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