La chronique d'Albert

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Friday, November 07, 2008

Aux membres du G.E.S.S.I.




09/04/98
Chers amis




C’est à la suite de la triste réunion de lundi 6 avril que je me crois autorisé à vous faire cette mise en garde qui n’engage que moi.
En effet nous avons entendu tout d’abord deux exposés très intéressants sur les chemins proposés aux signaux sonores par les nouvelles techniques, chemins semés de chausse-trappes : réduction de débits , matriçages, codages et décodages… mais qu’on nous assure sans influence sur la qualité .
L’exposé, les exemples et commentaires qui ont suivi ont tous été basés sur la même disposition d’enceintes acoustiques : deux devant les auditeurs et deux derrière, plus, accessoirement une ou plusieurs autres, censées reproduire un espace sonore tout autour de l’auditoire ce qui évidemment quelque soit la qualité de certains des exemples et le soin de leur réalisation ne s’est pas produit.
Jamais ce ‘dogme’ des dispositions d’enceintes n’a été remis en cause ; or d’où vient-il ? de la décision de fabricants de matériels plus soucieux de leurs finances que de la recherche d’une meilleure qualité. Ils ont imposé ces normes d’abord au cinéma avec le succès ! que l’on sait et maintenant à tous les spectacles audiovisuels, sans évidemment aucune recherche d’efficacité,
et comme les petits moutons de Panurge tout le monde suit.
Il n’est pas question de critiquer ces constructeurs, ils font leur métier, mais est-on obligé de leur servir de caution ?
ce qu’ils cherchent.
Pour en revenir à la qualité, les très nombreuses et très sérieuses recherches entreprises ont démontré que le son de générateurs placés derrière des auditeurs ne se mêle jamais au son de générateurs placés devant pour donner l’impression d’une continuité sonore avant arrière comme le font les générateurs gauche droite en retransmission stéréophonique. Or reconstituer un espace sonore ne peut se faire qu’à cette condition. Les expériences d’hexaphonie entreprises à Radio France pourtant prometteuses n’ont résolu qu’une petite partie du problème. On constate même que cet espace sonore arrière limite la perception de l’espace avant. Il n’est pas seulement inutile mais nuisible.
Retransmettre des sons dans un espace n’est pas une fin en soi mais seulement un moyen de mieux les percevoir. Rien ne prouve que l’espace arrière aide à cette perception au contraire.
Bien sûr il faut dépasser la stéréophonie, mais Il faut chercher ailleurs, proposer autre chose, et surtout ne pas se laisser enfermer dans des voies sans issues qui bloquent toute attitude ouverte.
Avec de nombreuses enceintes disposées un peu partout on peut faire de l’animation d’espace, valable pour un film de temps en temps, une composition musicale sur mille, des applaudissements en arrière ou des sons et lumière… dérisoire ! et déjà vu mais si l’on veut se contenter de cela qu’on le dise et ne le confondons pas avec une recherche scientifique.
Cette situation n’est pas nouvelle, les constructeurs ont déjà tenté le coup avec la TETRAPHONIE, Ils avaient construit des émetteurs, des récepteurs, des disques et même des microphones tétraphoniques ; Ils ont alors demandé aux organismes de radiodiffusion internationaux comment alimenter intelligemment ces fichues quatre pistes. Pendant plus de deux ans de nombreux chercheurs se sont attelés au problème. Pour les raisons évoquées plus haut, ils ont trouvé qu’il n’y avait rien à trouver, Ils ont eu l’honnêteté de le dire et la tétraphonie s’est écroulée.
Confrontés au même problème que faisons- nous ?



A Laracine

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